Notre pédagogie

A l’Alpha school, les journées sont organisées à la manière scandinave et la pédagogie s’appuie sur les idées de trois pédagogues reconnus. Cette page vous expliquera en détails notre façon de fonctionner.


Tout en s’appuyant sur les lois naturelles de l’enfant expliquées par Céline Alvarez, le tâtonnement expérimental prôné par Célestin Freinet et le matériel de Maria Montessori, notre pédagogie se veut centrée sur et à l’écoute de l’enfant, comme elle l’est pour tous les pédagogues cités précédemment. Les journées sont organisées “à la scandinave”, tout simplement parce que cela permet aux enfants de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Nous visons le développement tant des capacités intellectuelles que manuelles. Dans cette optique, les projets que nous mettons en œuvre avec les enfants permettent de développer des compétences aussi variées que déterminantes pour assurer leur bon développement et intégrer des connaissances utiles à la vie de tous les jours. Elles sont nécessaires à l’enrichissement intellectuel, social et émotionnel des adultes de demain dont nous avons la responsabilité pendant quelques années.

Nous prônons des valeurs humanistes telles que la bientraitance, le respect de l’autre, la tolérance, mais aussi des valeurs axées sur le développement personnel comme la confiance en soi, le bien-être et l’autonomie. Toutes ces valeurs sont pratiquées au quotidien par l’équipe enseignante qui tente d’être un modèle afin que l’enfant s’en inspire et les véhicule à son tour. Nous voulons, comme Ovide Decroly, que les enfants apprennent à se connaître eux-mêmes et à connaître les autres êtres vivants et qu’ils découvrent et respectent le milieu dans lequel ils vivent, la nature, dont nous avons la chance d’être entourés.

L’esprit général de l’école se veut bienveillant, mais aussi dynamique, afin d’insuffler aux enfants l’énergie, l’envie d’apprendre, de créer et mener à bien des projets, de grandir avec confiance en leurs capacités, de devenir des citoyens dotés d’esprit critique et bienveillants envers leurs semblables, les autres êtres vivants et l’environnement.

Notre école est implantée en pleine nature, nous donnant l’occasion d’exploiter de nombreux thèmes en lien avec la connaissance et le respect de l’environnement et permettant aux enfants de vivre le cycle des saisons et d’apprendre les changements qui ont lieu dans leur environnement naturel tout au long de l’année. 

Un joyeux mélange

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Céline Alvarez

Connaissez-vous Céline Alvarez? Cette française a repris les travaux de Maria Montessori “à sa sauce” et en s’appuyant sur les connaissances actuelles au sujet du développement cérébral de l’enfant, elle part du principe que le cerveau humain a besoin d’un environnement riche et encourageant pour se développer correctement. L’enfant s’imprègne de ce qu’il voit, entend, perçoit… Si ce qu’il entend, voit et perçoit est riche, son développement sera optimal. Et c’est ce que nous visons!

Les notions de mémoire de travail, de contrôle inhibiteur et de flexibilité cognitive sont au centre de la réflexion de Céline Alvarez et nous y sommes très sensibles aussi.

Pour plus d’infos sur les compétences exécutives: https://www.celinealvarez.org/les-fonctions-executives-3-competences-cles

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Maria Montessori

Maria Montessori (Médecin italien) prône l’apprentissage d’actions utiles, comme nettoyer une table, s’occuper des plantes, balayer…Toutes ces activités sont proposées, dans certaines écoles Montessori, sous forme d’ateliers trop détachés du réel à notre goût. Nous souhaitons au contraire ancrer ces petits pas d’autonomie dans la vie de l’école… Et encourager les enfants à faire preuve d’autonomie à la maison!

Concrètement, cela se traduit par : retirer ses chaussures et mettre ses pantoufles, préparer le matériel, éplucher et couper les fruits et légumes pour la collation, mettre la table, jeter les déchets dans la bonne poubelle, nettoyer la salle de classe, ranger le matériel, utiliser seul des couverts… Mais aussi, bien sûr, calculer, lire, résoudre un problème, rechercher des informations par soi-même…

Toutes ces aptitudes sont extrêmement précieuses et utiles à la vie future de l’enfant, comme à la poursuite de ses études dans le secondaire.

Nous avons aussi la chance d’avoir à notre disposition le matériel créé par Maria Montessori qui accompagne les apprentissages des enfants au quotidien.

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Célestin Freinet

Célestin Freinet (instituteur et pédagogue français) rejoint Céline Alvarez dans l’idée que l’enfant apprend mieux en coopérant.

Ses points communs avec Maria Montessori? Il encourage l’enfant à devenir autonome et à être acteur de ses apprentissages.

Nous aimons la façon qu’a Célestin Freinet de parler du tâtonnement expérimental qui est à la base de sa réflexion.

Nous lui prenons aussi son idée de “plan de travail individuel” que nous adaptons à nos besoin et nos possibilités. Les enfants sont en effet invités à choisir, lors des après-midi ‘projet’, un sujet, une matière, qu’ils ont envie d’approfondir et de réellement travailler.

Les exposés qui jalonnent la vie scolaire de nos élèves sont aussi d’inspiration Freinet. Nous programmons aussi un “chef d’oeuvre de fin de primaires” que les enfants présentent devant leurs parents, professeurs et toute personne qu’ils ont à coeur d’inviter.


La touche nordique…

Lorsqu’il s’agit d’éducation, d’enfance et de bien-être, ce n’est pas un secret, les pays nordiques sont à la pointe.* Le classement PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) de l’OCDE le prouve régulièrement et c’est pour cela que nous sommes convaincues que nos méthodes donnent d’excellents résultats. En effet, nos convictions rejoignent largement les principes appliqués dans les pays scandinaves; bienveillance, coopération, quasi absence de cotation, soutien individualisé, respect du rythme de l’enfant, moments de jeu libre, de récréation… Nous reviendrons sur ces principes plus bas mais jetons d’abord un oeil aux conclusions de l’OCDE suite à l’analyse des résultats de l’enquête PISA.


*Il est important de préciser que ces pays allient performance ET bien-être des élèves, car si l’on parle uniquement de performance scolaire, les élèves chinois dépassent largement les enfants du Nord… Mais il s’agit d’une toute autre culture, où les enfants sont poussés à donner leur maximum jusqu’à l’épuisement et à travailler de nombreuses heures, souvent avec un tuteur à domicile. Ce n’est absolument pas ce que nous visons. Nous voulons avant tout l’épanouissement des enfants, tant au niveau intellectuel qu’au niveau social et personnel.

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D’après l’OCDE,

“Les analyses montrent que l’obtention de mauvais résultats scolaires à l’âge de 15 ans ne résulte pas de l’action d’un facteur de risque isolé, mais plutôt de la combinaison et de l’accumulation de différents obstacles et désavantages entravant le parcours des élèves tout au long de leur vie.” (...)

Quels sont les facteurs qui peuvent affecter la réussite des élèves?

(...) Outre le milieu social, le redoublement et l’absence de préscolarisation. (...)

Les élèves fréquentant des établissements où le soutien et le moral des enseignants sont meilleurs sont moins susceptibles d’être peu performants, tandis que les élèves dont les enseignants ont un niveau faible d’attentes à leur égard (…) sont plus susceptibles d’être peu performants (…)”

En outre, dans les établissements présentant une plus forte concentration d’élèves peu performants, la qualité des ressources pédagogiques est moindre (…)”

D’après “LES ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ : POURQUOI DÉCROCHENT-ILS ET COMMENT LES AIDER À RÉUSSIR” ? - OCDE 2016

Que retenir de cet extrait?

  • L’importance de la préscolarisation : l’enfant fréquentant une école dès la maternelle a beaucoup plus de chances d’être bien disposé aux apprentissages, car il aura déjà acquis de nombreuses compétences sociales et extra-scolaires qui lui seront très utiles en classe. Les enseignants pourront consacrer tout leur temps aux apprentissages au lieu de devoir d’abord apprendre à l’enfant à retirer ses chaussures, s’asseoir, attendre son tour pour parler, respecter la place des autres dans le groupe etc.

  • L’inutilité du redoublement - que nous abolissons totalement en évitant le système habituel des classes où “ranger” les enfants. Ils sont simplement dans un groupe où le mélange des âges favorise le tutorat, le partage de compétences et d’expériences. Les groupes peuvent changer en fonction des projets menés, des matières abordées et des affinités des enfants. Rien n’est figé, et les enfants ne sont pas perturbés ou tristes d’être “retenus” avec des enfants plus jeunes, ce qui est systématiquement vu d’une manière péjorative dans les écoles traditionnelles.

  • Le fait que l’enfant qui accumule les difficultés dès le plus jeune âge sans que celles-ci ne soient prises en charge à temps a de grandes chances d’en subir les conséquences toute sa vie - Ce pourquoi nous attachons une grande importance à l’accompagnement individualisé des enfants, afin de leur offrir la meilleure chance de réussir à dépasser leurs éventuelles difficultés, mais aussi de prendre confiance en leurs capacités, car une difficulté dans un domaine n’empêche pas d’exceller dans un autre, et nous tenons à le mettre en évidence et à ce que les enfants en soient conscients.

  • Le niveau d’attente des enseignants - l’effet Pygmalion n’est plus à démontrer. Il est clair qu’un enfant en qui l’on croit ira plus loin qu’un enfant en qui l’on a peu d’espoir. Et à l’Alpha school, on fonde justement de grands espoirs sur chaque enfant. Nous sommes persuadées que chacun a des capacités très diverses qu’il faut simplement réveiller. Que l’enfant soit doué pour prendre soin d’un potager, des animaux, pour les mathématiques, l’écriture, une aptitude sportive ou artistique, l’essentiel est de découvrir ce qui lui convient afin d’exploiter cette richesse mais aussi d’entrainer ses faiblesses pour les dépasser.

  • La qualité des ressources pédagogiques : le matériel utilisé, les connaissances pédagogiques des enseignants, la façon dont on s’adresse aux enfants, l’environnement intéressant, le vocabulaire riche et varié, toutes ces variables sont déterminantes pour l’évolution des enfants et nous y sommes bien sûr très sensibles.

Que se passe-t-il dans les écoles scandinaves pour que le taux de réussite ET de bien-être des enfants soit aussi élevé?

Premièrement, il faut savoir qu’en Finlande, l’école est obligatoire à partir de 7 ans. Avant cela, on met l’emphase sur le jeu libre et la socialisation, tous deux indispensables au bon développement des jeunes enfants… Mais aussi des plus grands! Le jeu est d’ailleurs mis en avant tout au long de la scolarisation. L’enfant apprend énormément en jouant, il a besoin de se dépenser, d’interagir librement avec ses pairs, d’apprendre avec eux. C’est une question de bon sens.

Ensuite, les professeurs gardent leurs élèves plusieurs années, cela permet d’engager une réelle relation, de vraiment connaitre chaque enfant et d’instaurer un lien de confiance et d’attachement qui favorise les apprentissages.

Étonnamment, les enfants passent moins de temps en classe qu’en Belgique. Ils travaillent jusqu’en début d’après-midi et vivent ensuite des activités artistiques, sportives, manuelles… Ce que nous avons choisi de faire aussi.

Nous nous inspirons donc largement du système éducatif Finlandais pour organiser les journées au sein de notre école, et à l’Alpha school, nous attachons une importance particulière à ces points:

Bienveillance

Nous mettons un point d’honneur à être bienveillantes avec les enfants et les adultes avec qui nous travaillons. Trop d’adultes ont été “cassés”, enfants, par des paroles blessantes qui les ont suivis toute leur vie. Nous refusons de blesser l’estime de soi fragile des enfants et nous faisons tout notre possible pour au contraire, la renforcer. Nous parlons calmement, avec douceur et gentillesse, afin de montrer un exemple positif et d’encourager les enfants à faire preuve de bienveillance à leur tour. Bienveillance ne veut pas dire laxisme. Nous sommes attentives au respect donné à chacun et à l’apprentissage de la politesse.

Plus d’infos à ce propos via ce lien.

Organisation des journées

Nous avons choisi d’organiser les journées en matinées “travail” et après-midis “projet/anglais”. Ainsi, chaque matin, période propice à la concentration et aux apprentissages, les enfants sont avec leur professeur et découvrent de nouvelles notions ou les approfondissent. Il participent à des ateliers de travail, reçoivent du soutien dans les matières plus difficiles et s’entraident pour finaliser leur plan de travail.

L’après-midi, des activités plus récréatives mais tout aussi riches sont organisées. Elles se déroulent en anglais. nous faisons de la cuisine (préparation du gouter), nous jouons à des jeux de société qui renforcent une notion apprise plus tôt, nous apprenons des chants, nous nous promenons en forêt pour observer la nature qui nous entoure, nous faisons du jardinage, nous ramassons et apprenons le tri des déchets lors de nos sorties, nous découvrons de nouvelles techniques artistiques… Nous prenons tout simplement le temps de vivre des activités moins scolaires appréciées des enfants et qui leur permettent d’enrichir leurs connaissances “extra-scolaires”. Ces temps de découvertes sont organisés en anglais, mais un professeur parlant français est toujours présent afin de guider les enfants si cela s’avère nécessaire.

Coopération entre enfants mais aussi avec l’adulte

Les enfants sont souvent amenés à collaborer. Que ce soit pour l’élaboration d’une recette ou la rédaction d’une élocution, ils apprennent à travailler ensemble et à s’aider mutuellement dans le respect.

Plus d’infos à ce propos via ce lien.

Absence de cotation chez les plus jeunes

Les travaux des enfants sont vérifiés, corrigés avec eux si nécessaire, mais pour nous, il n’est pas utile de “mettre des points”. Les enfants, même très jeunes, comprennent rapidement ce qui est vu comme “bien” ou “mal” et leur estime d’eux-même est vite blessée par de simples chiffres écrits sur un papier. Nous préférons éviter cela; nous évaluons bien sûr les capacités des enfants afin de suivre leur évolution, mais nous ne trouvons pas utile de les impliquer dans le processus d’une manière qui peut être ressentie négativement.

Si les enfants en expriment l’envie, nous pouvons leur indiquer le nombre de réponses correctes, mais jamais dans un but compétitif ou de comparaison.

Afin d’habituer les enfants à passer des épreuves limitées dans le temps (pour le CEB par exemple), nous faisons de petits “concours contre la montre”, où réaliser une série de calculs ou encore composer une liste de mots est un jeu pendant lequel chaque enfant doit essayer de battre son propre record de temps. Pas de compétition, simplement une envie d’être “meilleur que la dernière fois”.

Soutien aux enfants en difficulté

Lorsqu’un enfant éprouve des difficultés, nous adaptons notre manière d’enseigner, essayant de trouver ce qui lui conviendrait mieux. Si une méthode ne fonctionne pas, on en tente une autre jusqu’à trouver celle qui correspond à l’enfant. “Whatever it takes” est notre devise à ce sujet. Les enfants qui ont des difficultés sont ainsi pris en charge, les autres sont emmenés encore plus loin. Les difficultés liées à un réel trouble d’apprentissage peuvent ainsi être repérées et l’enfant aiguillé vers une personne extérieure habilitée à le prendre en charge pour lui assurer le soutien adéquat car nous ne disposons pas de logopèdes ou autres spécialistes sur place.

Récréations - jeu libre et découvertes

Nous donnons régulièrement l’occasion aux enfants de se dépenser, courir, grimper… Et pas dans une cour bétonnée! Plusieurs fois par jour, les enfants peuvent en effet sortir pour passer du temps dans un espace naturel composé d’un jardin, de vergers et d’une forêt et permettant de dépenser de l’énergie et de découvrir la nature.

Groupes réduits

A l’Alpha school, nous avons fait le choix de réduire au maximum le nombre d’enfants par adulte. Cela fait partie, à notre point de vue, des points indiscutablement essentiels à un travail efficace.

Ce n’est apparemment pas la vision des choses de la Fédération Wallonie Bruxelles qui ne cesse de fermer les petites écoles et d’ajouter des difficultés aux enseignants, comme l’intégration des élèves de l’enseignement spécialisé dans les classes alors que les enseignants sont déjà face à des groupes comptant une vingtaine d’enfants. Comment sortir un enfant de ses difficultés et empêcher que d’autres y sombrent lorsqu’il faut s’occuper seul de 20 enfants ?

Alpha school propose un encadrement des enfants tout à fait différent, avec des groupes de maximum 8 enfants par adulte, nous permettant de nous occuper réellement de chaque enfant, de pouvoir interagir avec le groupe dans une ambiance calme et conviviale et de repérer beaucoup plus rapidement les difficultés qui pourraient survenir comme les efforts qu’il faut encourager.


Respect du rythme de l’enfant

Chaque enfant est différent et cette différence doit être respectée. Dans un petit groupe, il est beaucoup plus aisé pour l’enseignant de repérer les forces et les difficultés et d’y remédier! Encourager un enfant à découvrir ou s’améliorer dans telle discipline, proposer à un élève de mener un projet sur un sujet qui l’intéresse, tout cela est rendu possible grâce au nombre réduit d’enfants par adulte et à l’organisation des journées (voir ce point ci-dessus).

Tout comme les bébés ne commencent pas tous à parler et marcher au même moment, nous savons que tous les enfants ne sont pas prêts à lire, écrire et calculer exactement au même âge. Nous respectons l’envie précoce de certains enfants de maternelle de déjà commencer à lire et écrire, comme, par exemple, le besoin d’enfants plus grands de continuer à utiliser du matériel pour calculer.

Alimentation au top

Des les écoles des pays du Nord, totalement financées par l’Etat, des repas sains sont servis gratuitement aux enfants tous les midis. C’est malheureusement impossible dans notre école qui ne reçoit aucun subside mais notre souhait serait de pouvoir proposer le même luxe à nos élèves car l’alimentation est la base d’une vie en bonne santé.

Nous avons tout de même déjà pris les devants en proposant aux enfants une collation saine tous les matins, collation qu’ils préparent eux-mêmes en lavant et coupant les fruits et légumes de saison que nous leur proposons. Nous demandons aussi aux parents de proposer le plus possible d’aliments sains dans les repas de leurs enfants.

Comment cela se traduit-il concrètement au quotidien?

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