Comment se passe une journée à Alpha school?

Chez les plus jeunes

Vers 8h45, les enfants entrent en classe. Ils se mettent directement au travail, ils sont autonomes et savent ce qu’ils ont à faire.

Charlotte, l’éducatrice, propose chaque matin des ateliers de travail utilisant le matériel Montessori disponible à l’école. Les enfants ont le choix entre plusieurs activités qu’ils connaissent déjà, et Charlotte en présente régulièrement d’autres individuellement. Elle est accompagnée d’une personne bénévole qui l’aide à garder la classe calme et ordonnée.

Lorsqu’un enfant a faim, il peut se servir dans l’espace collation, et ensuite nettoyer et débarrasser sa place.

Vers 11h00, les enfants vivent un moment de regroupement, important pour apprendre à s’écouter, s’asseoir ensemble, et faire d’autres activités (chanter, scander des syllabes, parler du calendrier…). Vers 11h30, les enfants vont chercher leur diner et s’installent pour manger. Lorsqu’ils ont terminé, ils enfilent leur pantalon de pluie et vont jouer dans le jardin.

A 12h45, les plus jeunes rentrent faire la sieste, pendant que les autres continuent à jouer dehors.

A 13h, les activités de l’après-midi commencent pour les enfants qui ne dorment pas.

alpha-school-maternelle.jpg

Chez les plus âgés

Tous les jours, les enfants de primaire commencent la journée par se fixer des objectifs.

“Y a-t-il un sujet en particulier qui te passionne, que tu as envie de creuser?” (moment projet)

“Dans ces différents sujets, lequel aurais-tu envie d’apprendre cette semaine? Qui aimerait aider Oria à comprendre cette notion?”

“Y a-t-il un sujet que tu ne maitrises pas et pour lequel tu aimerais t’améliorer?”

“La semaine dernière, tu as été aidé par Théodore pour apprendre la division, cette semaine, voudrais-tu aider Mila à l’apprendre?

Avant de monter en classe, les enfants doivent donc avoir un objectif concret en tête. Ils doivent choisir, sur une liste d’apprentissages donnée (ce qu’ils sont en train d’apprendre en ce moment), les activités qu’ils désirent effectuer. Cela peut être une matière en particulier, un exposé en cours, un projet personnel… L’enfant a aussi la possibilité de proposer une autre activité qui pourrait l’intéresser, en lien par exemple avec un événement, ou avec un objet apporté à l’école. Par exemple, Leo apporte un microscope à l’école et il choisit de passer du temps à utiliser son microscope afin de pouvoir présenter ses trouvailles à tout le groupe à la fin de la semaine.

Au départ, les enfants ont du mal à se mettre en projet, à trouver une activité à faire par eux-mêmes. Plus le temps passe et plus ils deviennent autonomes à ce sujet.

Une fois les objectifs établis, on s'installe confortablement et les enfants commencent les activités. Le plus souvent de manière individuelle, ou encore par petits groupes, pour s’entraider, partager les connaissances, réaliser des exercices; la matinée est consacrée au travail.

A 12h00, les grands descendent manger leur diner à table ou dehors et à 13h00, les activités de l’après-midi commencent.

alphaschool-collations.jpg
alpha-school-projet.jpg

Et l’après-midi?

Les après-midis sont organisées différemment.

Chaque lundi après-midi, les enfants de primaire participent à des activités sur le thème des émotions ou du théâtre.

Le mardi, nous travaillons sur les projets d’école. Après chaque période de vacances, les enfants choisissent des projets selon leurs centres d’intérêt : avoir un animal à l’école, organiser une fête de Pâques, passer une nuit à l’école, aménager le jardin, aller à la piscine, au cinéma, à l’aquarium, à l’expo Toutankhamon… sont autant de projets qui ont été proposés et réalisés par les enfants.

Le jeudi, nous partons ensemble pour une promenade dans les environs. Nous sommes souvent accompagnés d’une bénévole qui vient avec son chien, les enfants sont ravis!

Le vendredi, nous faisons des activités artistiques, du tricot (en fonction des envies, des personnes disponibles et du moment

Ces temps de découvertes sont le plus possible organisés en anglais, mais nous ne sommes pas dans une optique d’immersion pure. Le français est toujours présent mais les enfants absorbent la musicalité de la langue et un vocabulaire très riche lors de ces moments.

Les enfants qui ont fait la sieste viennent dès le réveil rejoindre les groupes en activité.

alpha-school-atelier-cuisine.jpg
alpha-school-vaisselle.jpg

Comment apprenons-nous les mathématiques à Alpha school?

En résumé : Nous profitons des situations vécues pour découvrir les concepts qui y sont liés, nous utilisons du matériel sans aucune restriction.

Les mathématiques, chez les plus jeunes, sont toujours travaillées en partant de manipulations. Matériel Montessori, réglettes Cuisenaire, objets du quotidien, recette de cuisine, partage des collations… Tout est bon à prendre et prétexte à compter et calculer.

En balade, les enfants ramassent des pommes de pin, on en profite pour les compter, repérer qui en a trouvé le plus, le moins ou si Conrad en a trouvé autant que Beryl, on peut aussi calculer combien on en a ramassé tous ensemble. On les dépose par terre et on les classe de la plus petite à la plus grande. On observe que Sacha a déposé ses 5 pommes de pin en cercle, puis il les place en ligne, on les compte à nouveau et il y en a toujours 5. C’est l’invariance du nombre qui est installée ici. De retour en classe, on parle de ce qui a été vécu afin de réactiver les connexions faites plus tôt dans le cerveau et de voir que ce qui arrive dans la forêt est utile en classe et inversement!

C’est la répétition de petits moments tels que celui-ci qui permet d’ancrer dans le cerveau la notion de nombre, de plus, moins, égal, le comptage, le concept de l’addition… Assis à son bureau devant une feuille, l’enfant ne peut pas intégrer ces concepts de manière aussi efficace.

Chez les plus grands, les notions mathématiques sont lancées par nos projets, par des situations de vie de tous les jours, par des jeux ou par des manipulations de matériel. Par exemple, un projet de vente de gaufres nous permet d’aborder la notion prix, pour l’achat des ingrédients, ensuite de masse, de capacité (pour réaliser la recette). Il faut ensuite parler de prix de revient, de bénéfice etc. Que fera-t-on des bénéfices? A nouveau, consulter un catalogue de jeux pour trouver ceux auxquels on a droit permet de calculer en donnant du sens aux opérations. Les enfants sont motivés par ces projets et s’investissent à fond dans les apprentissages. Des colonnes de calculs sur une feuille ne permettent pas le même genre d’investissement…

alpha-school-ecole-dehors.jpg

Et le français?

Les bases de la lecture sont acquises grâce à différentes techniques. Celle qui convient à l’enfant sera la bonne! La méthode Montessori est privilégiée dès l’entrée à l’école et les enfants de 3 ans sont ravis de découvrir les lettres et d’apprendre à lire. Les enfants ont le choix et l’envie de lire vient tout naturellement lorsqu’ils voient les “grands” lire ou qu’ils ont très envie de savoir ce qui est écrit sur un jeu, lire le nom d’un Pokémon, le titre d’un livre… L’entrée dans la lecture se fait en douceur, et l’écriture suit tout naturellement.

Pour l’apprentissage de la grammaire, de la conjugaison et tout ce qui touche à la langue française, en plus du matériel dont nous disposons en classe, nous partons autant que possible de situations concrètes. Par exemple,

Nous avons reçu une lettre du Papy de Célestine; après l’avoir lue et décortiqué les différents éléments, nous réutilisons ce que nous venons d’apprendre pour écrire à notre tour une lettre à Saint Nicolas.

Nous voulons vendre les potirons récoltés, il faut réaliser une affiche. On observe les affiches sur le chemin pendant notre balade, on pense à des affiches déjà vues auparavant, et on réalise la nôtre en faisant bien attention à l’orthographe. Les plus âgés vérifient au dictionnaire, utilisent leur Bescherelle, les plus jeunes décorent, recopient les prix…

Ce genre d’activités parle aux enfants et leur permet d’apprendre des notions très importantes d’une façon très différente, à nouveau, de ce que l’on a l’habitude de voir dans le système scolaire traditionnel. Evidemment, nous organisons aussi des moments plus scolaires, nous voulons que les enfants soient habitués à effectuer des exercices comme on leur en demandera lors du CEB.

IMG_2383.jpg

L’éveil

L’éveil est “la vie de tous les jours” par excellence. Découvrir la nature, le milieu aquatique, les fonctions du corps humain, le cycle de l’eau, lire une carte, se repérer dans l’espace, tout cela se fait naturellement lorsque l’on évolue dans un environnement comme celui d’Alpha school. Lors des jeux, des balades, des découvertes en forêt, de nombreuses notions sont évoquées et nous en reparlons en classe par la suite pour fixer les apprentissages.

Concernant l’histoire, nous comptons sur des témoignages, des visites de musées ou de sites archéologiques. Ces visites auxquelles participent les élèves les marquent et permettent de vraiment vivre l’histoire.

alpha-school-ecole-alternative.jpg

Et le reste?

Qu’en est-il de l’éveil artistique, de l’éducation physique, de la religion?

Concernant l’éveil artistique, nous avons la chance d’accueillir régulièrement des bénévoles qui permettent à nos petits élèves de découvrir de nouvelles techniques, d’utiliser un matériel particulier et d’ensuite exposer leurs oeuvres, de découvrir et d’écouter divers instruments de musique, bref, de vivre l’art. Nous faisons aussi régulièrement des activités de Land art, pendant lesquelles les enfants utilisent des matériaux trouvés dans la nature pour créer des oeuvres d’art.

L’éducation physique n’est pas un “cours” à part entière, mais nous assurons simplement à nos élèves d’avoir chaque jour de longs moments pendant lesquels ils peuvent se dépenser, courir, grimper, sauter, attraper un ballon, ou même jouer au foot s’ils en ont envie.

Nous ne donnons pas de cours de religion. Nous célébrons cependant les fêtes religieuses ancrées dans la culture belge lorsque les enfants en manifestent l’envie.

alpha-school-eucation-physique.jpg

Comment préparons-nous les enfants au CEB?

Même si l’organisation d’une école privée nous permet de jouir d’une certaine liberté pour établir les programmes des cours, nous nous accordons aux matières indispensables à enseigner pour donner aux élèves les meilleures chances de réussir le CEB. Les plans de travail des enfants sont réalisés par rapport aux listes d’apprentissages essentiels à acquérir durant les 6 années de l’école primaire.

Nous ne réalisons pas d’évaluations cotées en cours d’année et certains parents émettent la crainte de voir leur enfant très stressé une fois qu’il sera devant son “examen”. Le stress que les enfants ressentent est bien souvent celui qui leur est transmis par leurs parents. Nous avons confiance en nos élèves et nous pensons que s’ils le ressentent, ils se sentiront automatiquement plus confiants eux-mêmes.

Pour introduire déjà la notion de temps liée à certaines épreuves du CEB, nous organisons régulièrement et de manière tout à fait informelle de petits concours contre la montre. Les enfants ne se battent pas contre les copains mais contre le temps. C’est amusant, un peu stressant et on peut essayer de progresser. Par exemple, effectuer 20 multiplications ou trouver 10 mots dans le champ lexical de “l’école” en 1 minute;

“j’ai fait 10 calculs en 1 minute cette fois-ci, la prochaine fois, j’essaie d’en faire 12. Qui pourrait m’aider à m’entrainer?”

Ainsi, les enfants apprennent à maitriser leur stress et en même temps s’entrainent pour exercer les matières apprises plus tôt.

alphaschool.ceb.jpg

Notre pédagogie

Vous voulez en savoir plus sur “le pourquoi du comment”?

L’explication de nos choix, de nos décisions pédagogiques, c’est par ici!

A l’Alpha school, les journées sont organisées à la manière scandinave et la pédagogie s’appuie sur les idées de trois pédagogues reconnus. Voici en détails l’explication de notre façon de fonctionner.


Tout en s’appuyant sur les lois naturelles de l’enfant expliquées par Céline Alvarez, le tâtonnement expérimental prôné par Célestin Freinet et le matériel de Maria Montessori, notre pédagogie se veut centrée sur et à l’écoute de l’enfant, comme elle l’est pour tous les pédagogues cités précédemment. Les journées sont organisées “à la scandinave”, tout simplement parce que cela permet aux enfants de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Nous visons le développement tant des capacités intellectuelles que manuelles. Dans cette optique, les projets que nous mettons en œuvre avec les enfants permettent de développer des compétences aussi variées que déterminantes pour assurer leur bon développement et intégrer des connaissances utiles à la vie de tous les jours. Elles sont nécessaires à l’enrichissement intellectuel, social et émotionnel des adultes de demain dont nous avons la responsabilité pendant quelques années.

Nous prônons des valeurs humanistes telles que la bientraitance, le respect de l’autre, la tolérance, mais aussi des valeurs axées sur le développement personnel comme la confiance en soi, le bien-être et l’autonomie. Toutes ces valeurs sont pratiquées au quotidien par l’équipe enseignante qui tente d’être un modèle afin que l’enfant s’en inspire et les véhicule à son tour. Nous voulons, comme Ovide Decroly, que les enfants apprennent à se connaître eux-mêmes et à connaître les autres êtres vivants et qu’ils découvrent et respectent le milieu dans lequel ils vivent, la nature, dont nous avons la chance d’être entourés.

L’esprit général de l’école se veut bienveillant, mais aussi dynamique, afin d’insuffler aux enfants l’énergie, l’envie d’apprendre, de créer et mener à bien des projets, de grandir avec confiance en leurs capacités, de devenir des citoyens dotés d’esprit critique et bienveillants envers leurs semblables, les autres êtres vivants et l’environnement.

Notre école est implantée en pleine nature, nous donnant l’occasion d’exploiter de nombreux thèmes en lien avec la connaissance et le respect de l’environnement et permettant aux enfants de vivre le cycle des saisons et d’apprendre les changements qui ont lieu dans leur environnement naturel tout au long de l’année. 

maria-montessori.jpg

Maria Montessori

Maria Montessori (Médecin italien) prône l’apprentissage d’actions utiles, comme nettoyer une table, s’occuper des plantes, balayer…Toutes ces activités sont proposées, dans certaines écoles Montessori, sous forme d’ateliers trop détachés du réel à notre goût. Nous souhaitons au contraire ancrer ces petits pas d’autonomie dans la vie de l’école… Et encourager les enfants à faire preuve d’autonomie à la maison!

Concrètement, cela se traduit par : retirer ses chaussures et mettre ses pantoufles, préparer le matériel, éplucher et couper les fruits et légumes pour la collation, mettre la table, jeter les déchets dans la bonne poubelle, nettoyer la salle de classe, ranger le matériel, utiliser seul des couverts… Mais aussi, bien sûr, calculer, lire, résoudre un problème, rechercher des informations par soi-même…

Toutes ces aptitudes sont extrêmement précieuses et utiles à la vie future de l’enfant, comme à la poursuite de ses études dans le secondaire.

Nous avons aussi la chance d’avoir à notre disposition le matériel créé par Maria Montessori qui accompagne les apprentissages des enfants au quotidien.

portrait.jpg

Célestin Freinet

Célestin Freinet (instituteur et pédagogue français). Ses points communs avec Maria Montessori? Il encourage l’enfant à devenir autonome et à être acteur de ses apprentissages.

Nous aimons la façon qu’a Célestin Freinet de parler du tâtonnement expérimental qui est à la base de sa réflexion.

Nous lui prenons aussi son idée de “plan de travail individuel” que nous adaptons à nos besoin et nos possibilités. Les enfants sont en effet invités à choisir, lors des après-midi ‘projet’, un sujet, une matière, qu’ils ont envie d’approfondir et de réellement travailler.

Les exposés qui jalonnent la vie scolaire de nos élèves sont aussi d’inspiration Freinet. Nous programmons aussi un “chef d’oeuvre de fin de primaires” que les enfants présentent devant leurs parents, professeurs et toute personne qu’ils ont à coeur d’inviter.

La touche nordique…

Lorsqu’il s’agit d’éducation, d’enfance et de bien-être, ce n’est pas un secret, les pays nordiques sont à la pointe.* Le classement PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) de l’OCDE le prouve régulièrement et c’est pour cela que nous sommes convaincues que nos méthodes donnent d’excellents résultats. En effet, nos convictions rejoignent largement les principes appliqués dans les pays scandinaves; bienveillance, coopération, quasi absence de cotation, soutien individualisé, respect du rythme de l’enfant, moments de jeu libre, de récréation…


*Il est important de préciser que ces pays allient performance ET bien-être des élèves, car si l’on parle uniquement de performance scolaire, les élèves chinois dépassent largement les enfants du Nord… Mais il s’agit d’une toute autre culture, où les enfants sont poussés à donner leur maximum jusqu’à l’épuisement et à travailler de nombreuses heures, souvent avec un tuteur à domicile. Ce n’est absolument pas ce que nous visons. Nous voulons avant tout l’épanouissement des enfants, tant au niveau intellectuel qu’au niveau social et personnel.

shutterstock_548250241.jpg

D’après l’OCDE,

“Les analyses montrent que l’obtention de mauvais résultats scolaires à l’âge de 15 ans ne résulte pas de l’action d’un facteur de risque isolé, mais plutôt de la combinaison et de l’accumulation de différents obstacles et désavantages entravant le parcours des élèves tout au long de leur vie.” (...)

Quels sont les facteurs qui peuvent affecter la réussite des élèves?

(...) Outre le milieu social, le redoublement et l’absence de préscolarisation. (...)

Les élèves fréquentant des établissements où le soutien et le moral des enseignants sont meilleurs sont moins susceptibles d’être peu performants, tandis que les élèves dont les enseignants ont un niveau faible d’attentes à leur égard (…) sont plus susceptibles d’être peu performants (…)”

En outre, dans les établissements présentant une plus forte concentration d’élèves peu performants, la qualité des ressources pédagogiques est moindre (…)”

D’après “LES ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ : POURQUOI DÉCROCHENT-ILS ET COMMENT LES AIDER À RÉUSSIR” ? - OCDE 2016

Que retenir de cet extrait?

  • L’importance de la préscolarisation : l’enfant fréquentant une école dès la maternelle a beaucoup plus de chances d’être bien disposé aux apprentissages, car il aura déjà acquis de nombreuses compétences sociales et extra-scolaires qui lui seront très utiles en classe. Les enseignants pourront consacrer tout leur temps aux apprentissages au lieu de devoir d’abord apprendre à l’enfant à retirer ses chaussures, s’asseoir, attendre son tour pour parler, respecter la place des autres dans le groupe etc.

  • L’inutilité du redoublement - que nous abolissons totalement en évitant le système habituel des classes où “ranger” les enfants. Ils sont simplement dans un groupe où le mélange des âges favorise le tutorat, le partage de compétences et d’expériences. Les groupes peuvent changer en fonction des projets menés, des matières abordées et des affinités des enfants. Rien n’est figé, et les enfants ne sont pas perturbés ou tristes d’être “retenus” avec des enfants plus jeunes, ce qui est systématiquement vu d’une manière péjorative dans les écoles traditionnelles.

  • Le fait que l’enfant qui accumule les difficultés dès le plus jeune âge sans que celles-ci ne soient prises en charge à temps a de grandes chances d’en subir les conséquences toute sa vie - Ce pourquoi nous attachons une grande importance à l’accompagnement individualisé des enfants, afin de leur offrir la meilleure chance de réussir à dépasser leurs éventuelles difficultés, mais aussi de prendre confiance en leurs capacités, car une difficulté dans un domaine n’empêche pas d’exceller dans un autre, et nous tenons à le mettre en évidence et à ce que les enfants en soient conscients.

  • Le niveau d’attente des enseignants - l’effet Pygmalion n’est plus à démontrer. Il est clair qu’un enfant en qui l’on croit ira plus loin qu’un enfant en qui l’on a peu d’espoir. Et à l’Alpha school, on fonde justement de grands espoirs sur chaque enfant. Nous sommes persuadées que chacun a des capacités très diverses qu’il faut simplement réveiller. Que l’enfant soit doué pour prendre soin d’un potager, des animaux, pour les mathématiques, l’écriture, une aptitude sportive ou artistique, l’essentiel est de découvrir ce qui lui convient afin d’exploiter cette richesse mais aussi d’entrainer ses faiblesses pour les dépasser.

  • La qualité des ressources pédagogiques : le matériel utilisé, les connaissances pédagogiques des enseignants, la façon dont on s’adresse aux enfants, l’environnement intéressant, le vocabulaire riche et varié, toutes ces variables sont déterminantes pour l’évolution des enfants et nous y sommes bien sûr très sensibles.

Que se passe-t-il dans les écoles scandinaves pour que le taux de réussite ET de bien-être des enfants soit aussi élevé?

Premièrement, il faut savoir qu’en Finlande, l’école est obligatoire à partir de 7 ans. Avant cela, on met l’emphase sur le jeu libre et la socialisation, tous deux indispensables au bon développement des jeunes enfants… Mais aussi des plus grands! Le jeu est d’ailleurs mis en avant tout au long de la scolarisation. L’enfant apprend énormément en jouant, il a besoin de se dépenser, d’interagir librement avec ses pairs, d’apprendre avec eux. C’est une question de bon sens.

Ensuite, les professeurs gardent leurs élèves plusieurs années, cela permet d’engager une réelle relation, de vraiment connaitre chaque enfant et d’instaurer un lien de confiance et d’attachement qui favorise les apprentissages.

Étonnamment, les enfants passent moins de temps en classe qu’en Belgique. Ils travaillent jusqu’en début d’après-midi et vivent ensuite des activités artistiques, sportives, manuelles… Ce que nous avons choisi de faire aussi.

Nous nous inspirons donc largement du système éducatif Finlandais pour organiser les journées au sein de notre école, et à l’Alpha school, nous attachons une importance particulière à ces points:


Bienveillance

Nous mettons un point d’honneur à être bienveillantes avec les enfants et les adultes avec qui nous travaillons. Trop d’adultes ont été “cassés”, enfants, par des paroles blessantes qui les ont suivis toute leur vie. Nous refusons de blesser l’estime de soi fragile des enfants et nous faisons tout notre possible pour au contraire, la renforcer. Nous parlons calmement, avec douceur et gentillesse, afin de montrer un exemple positif et d’encourager les enfants à faire preuve de bienveillance à leur tour. Bienveillance ne veut pas dire laxisme. Nous sommes attentives au respect donné à chacun et à l’apprentissage de la politesse.

Plus d’infos à ce propos via ce lien.

Organisation des journées

Nous avons choisi d’organiser les journées en matinées “travail” et après-midis “projet/anglais”. Ainsi, chaque matin, période propice à la concentration et aux apprentissages, les enfants sont avec leur professeur et découvrent de nouvelles notions ou les approfondissent. Il participent à des ateliers de travail, reçoivent du soutien dans les matières plus difficiles et s’entraident pour finaliser leur plan de travail.

L’après-midi, des activités plus récréatives mais tout aussi riches sont organisées.


Coopération entre enfants mais aussi avec l’adulte

Les enfants sont souvent amenés à collaborer. Que ce soit pour l’élaboration d’une recette ou la rédaction d’une élocution, ils apprennent à travailler ensemble et à s’aider mutuellement dans le respect.

Plus d’infos à ce propos via ce lien.

Absence de cotation chez les plus jeunes

Les travaux des enfants sont vérifiés, corrigés avec eux si nécessaire, mais pour nous, il n’est pas utile de “mettre des points”. Les enfants, même très jeunes, comprennent rapidement ce qui est vu comme “bien” ou “mal” et leur estime d’eux-même est vite blessée par de simples chiffres écrits sur un papier. Nous préférons éviter cela; nous évaluons bien sûr les capacités des enfants afin de suivre leur évolution, mais nous ne trouvons pas utile de les impliquer dans le processus d’une manière qui peut être ressentie négativement.

Si les enfants en expriment l’envie, nous pouvons leur indiquer le nombre de réponses correctes, mais jamais dans un but compétitif ou de comparaison.

Afin d’habituer les enfants à passer des épreuves limitées dans le temps (pour le CEB par exemple), nous faisons de petits “concours contre la montre”, où réaliser une série de calculs ou encore composer une liste de mots est un jeu pendant lequel chaque enfant doit essayer de battre son propre record de temps. Pas de compétition, simplement une envie d’être “meilleur que la dernière fois”.


Soutien aux enfants en difficulté

Lorsqu’un enfant éprouve des difficultés, nous adaptons notre manière d’enseigner, essayant de trouver ce qui lui conviendrait mieux. Si une méthode ne fonctionne pas, on en tente une autre jusqu’à trouver celle qui correspond à l’enfant. “Whatever it takes” est notre devise à ce sujet. Les enfants qui ont des difficultés sont ainsi pris en charge, les autres sont emmenés encore plus loin. Les difficultés liées à un réel trouble d’apprentissage peuvent ainsi être repérées et l’enfant aiguillé vers une personne extérieure habilitée à le prendre en charge pour lui assurer le soutien adéquat car nous ne disposons pas de logopèdes ou autres spécialistes sur place.


Récréations - jeu libre et découvertes

Nous donnons régulièrement l’occasion aux enfants de se dépenser, courir, grimper… Et pas dans une cour bétonnée! Plusieurs fois par jour, les enfants peuvent en effet sortir pour passer du temps dans un espace naturel composé d’un jardin, de vergers et d’une forêt et permettant de dépenser de l’énergie et de découvrir la nature. En Finlande, les enfants font une pause de 15 minutes toutes les 45 minutes. Nous choisissons plutôt de leur octroyer une pause dès qu’ils en manifestent le besoin, aussi souvent que nécessaire sans pour autant impacter le temps d’apprentissage.

alpha-school-ecole-dudehors.jpg
alpha-school-gym.jpg
alpha-school-decouvertes.jpg


Groupes réduits

A l’Alpha school, nous avons fait le choix de réduire au maximum le nombre d’enfants par adulte. Cela fait partie, à notre point de vue, des points indiscutablement essentiels à un travail efficace.

Ce n’est apparemment pas la vision des choses de la Fédération Wallonie Bruxelles qui ne cesse de fermer les petites écoles et d’ajouter des difficultés aux enseignants, comme l’intégration des élèves de l’enseignement spécialisé dans les classes alors que les enseignants sont déjà face à des groupes comptant une vingtaine d’enfants. Comment sortir un enfant de ses difficultés et empêcher que d’autres y sombrent lorsqu’il faut s’occuper seul de 25 enfants ?

Alpha school propose un encadrement des enfants tout à fait différent, avec des groupes de maximum 10 enfants par adulte, nous permettant de nous occuper réellement de chaque enfant, de pouvoir interagir avec le groupe dans une ambiance calme et conviviale. Il est ainsi possible de repérer beaucoup plus rapidement les difficultés qui pourraient survenir comme les efforts qu’il faut encourager.

Nous pouvons par exemple prendre le temps de réexpliquer, de demander à un enfant qui a fini sa tâche de venir en aider un autre tout en supervisant leur travail, de discuter avec l’enfant en avance sur son programme d’un sujet qui le passionne pour voir comment il pourrait en faire profiter les autres…

Un petit groupe nous donne tout simplement le temps de nous occuper correctement de tous les enfants.


Respect du rythme de l’enfant

Chaque enfant est différent et cette différence doit être respectée. Dans un petit groupe, il est beaucoup plus aisé pour l’enseignant de repérer les forces et les difficultés et d’y remédier! Encourager un enfant à découvrir ou s’améliorer dans telle discipline, proposer à un élève de mener un projet sur un sujet qui l’intéresse, tout cela est rendu possible grâce au nombre réduit d’enfants par adulte et à l’organisation des journées (voir ce point ci-dessus).

Tout comme les bébés ne commencent pas tous à parler et marcher au même moment, nous savons que tous les enfants ne sont pas prêts à lire, écrire et calculer exactement au même âge. Nous respectons l’envie précoce des enfants de maternelle de déjà commencer à lire et écrire, comme, par exemple, le besoin d’enfants plus grands de continuer à utiliser du matériel pour calculer.


Alimentation au top

Des les écoles des pays du Nord, totalement financées par l’Etat, des repas sains sont servis gratuitement aux enfants tous les midis. C’est malheureusement impossible dans notre école qui ne reçoit aucun subside mais notre souhait serait de pouvoir proposer le même luxe à nos élèves car l’alimentation est la base d’une vie en bonne santé.

Nous demandons aussi aux parents de proposer le plus possible d’aliments sains dans les repas de leurs enfants.


Vous avez envie d’en savoir plus? Certaines de vos questions n’ont pas trouvé de réponse ?

N’hésitez pas à nous contacter!